vendredi 31 juillet 2009

Bom Dia Macau !

Macau, en quelques mots, c'est ce territoire situe une soixantaine de km a l'Ouest de Hong-Kong, de l'autre cote de l'embouchure de la riviere des Perles. Sa position geographique oblige la comparaison avec sa compagne voisine. Alors d'abord, si Macau fut aussi un territoire de colonisation Europeenne, celle-ci se fit beaucoup plus tot, a partir de 1557, et sans guerre, car cette terre fut offerte aux Portugais par les Chinois, les remerciant ainsi de les avoir debarasse de la piraterie dans la region.

Ensuite, si l'on regarde les chiffres, Macau est ecrase par sa puissante voisine. 1/2 millions d'habitants, soit 16 fois moins que la population Hong-Kongaise, une economie qui ne vaut que cinq pour cent de celle de sa voisine, bref, nous ne sommes pas dans le meme monde. Si les Britanniques ont vu en Hong-Kong une terre de developpement economique pour toute la zone Asie, les Portugais ne se sont servi de Macau que comme d'une base pour faire du commerce. De l'evangelisation aussi d'ailleurs.

Quand on se balade dans les rues de Macau, la difference est bien presente. Ici, les choses vont plus doucement, les gens sont cools, indolents, a l'image de tous ces motards qui s'arretent sous un pont le temps que l'averse se passe. Pas de surpopulation, ni de speculation immobiliere, on trouve de quoi se loger a prix raisonnable, et pas en petit cagibi!

Au niveau des langues, il y en a deux officielles: le Portugais et le Cantonnais. Si le Portugais est present sur tous les panneaux officiels, il est bien dur de trouver quelqu'un qui sache encore le parler. J'ai rencontre une Portugaise qui m'a dit qu'en une semaine de temps, elle n'avait trouve que deux interlocuteurs avec qui utiliser sa langue maternelle, l'un deux n'etant d'ailleurs pas du tout Lusitanien mais venait du Bresil... "Il faut aller voir les vieilles personnes, elles savent le parler", m'a-t elle dit. Mais plus les jeunes.

Car les Portugais sont bel et bien partis. Ils ont rendus cette propriete a la Chine en 1999, et sont pour beaucoup rentres chez eux, laissant deux communautes derriere eux: les Chinois, et les Macanes, issus du melange social portugo-chinois. Ils ont aussi laisse une ville magnifique, qui respire l'air Mediterranneen (meme si le Portugal...), dans laquelle on peut se balader dans de petites routes pietonnes pavees, s'abriter sous des arcades, se refugier dans des eglises... et manger Portugais! Car le meilleur point de mes 24h a Macao est resolument la bouffe, delicieuse!

Allez, assez de blabla, place aux photos!

L'architecture est resolument portugaise.


Dans une eglise


J'ai rencontre un groupe d'etudiants de Tsinghua! J'ai ete etonne de les voir se balader sans guide ni agence... mais j'ai ete rassure quand j'ai appris qu'ils etaient venus a 19!


Et derriere, il y avait cette bande de jeunes qui chantaient "Yesu ai ni", ils sont presents ici chaque jour m'ont ils dit, et ils reprennent ainsi la releve des portugais en assurant l'evangelisation des macanes!


Du pigeon roti, delicieux!



En fin d'apres-midi, je me suis rendu dans les petites iles du Sud (Macau est principalement developpe sur la peninsule). J'y ai decouvert des plages tres tranquilles, et des villages tres mignons. J'ai dine ici, la peche du jour, au pied de la chapelle Saint Francois d'Assise. Le pied!


Photo prise depuis le fort de Macau, fort qui servit a repousser les hollandais, qui comme a Singapour, avaient chercher a les envahir! A les vermines! Aujourd'hui les canons ont la vue bloque par cette immense batiment: le Grand Lisboa, plus grand hotel et casino de la ville...


J'aime cette photo car on peut y voir a hauteur identique sur la gauche la petite eglise perchee sur la colline, et sur la droite ce Grand Lisboa...


Et pour finir, une photo prise dans le Ama temple, qui serait anterieur a la venue des Portugais. En haut de la photo on peut y voir des cones d'encens. On peut les acheter et les suspendre ici, ils mettront un mois a bruler entierement et assuront la prosperite de notre commerce durant ce temps la...

mercredi 29 juillet 2009

Hong-Kong: son histoire et sa cote Sud

La news de la journee, c'est que l'eau est bonne! Tres bonne. Meme chaude! En fait l'air etait a 32 degres au moment d'aller se baigner, et l'eau n'avait pas l'air d'etre vraiment plus fraiche, j'y suis entre sans un frisson!

Hong-Kong, c'est un peu la cote d'Azur en banlieue sud de Londres. Il ne m'a fallu qu'une vingtaine de minutes pour rejoindre Central, le petit nom de la City, depuis la cote sabloneuse du sud de l'ile, incroyable! Il faut neamoins souligner que la conduite ultra sportive des conducteurs de bus y est pour quelque chose, ils conduisent tres vite, mais avec precision et fermete. Ils se permettent meme de klaxoner les taxis! J'avais meme l'impression qu'il y avait un record du parcours a battre...

Mais reprenons les choses dans l'ordre, la plage, ca se merite. On reprend un jus de kiwi frais, et on fait une pause culturelle a l'occasion de ma visite du musee d'histoire de la ville de ce matin. Je ne vais pas tout vous refaire, mais voici les elements de la visite qui m'ont marques.

Tout d'abord, que l'ile de HK etait loin d'etre inhabitee avant l'arrivee des Britaniques. Les premiers habitants avaient la particulier de vivre sur l'eau! Plus precisement, sur leurs bateaux, qu'ils ne quittaient sous aucun pretexte. A cet egard, les mariages se fetaient sur l'eau, et le clou du spectacle etait le trajet en bateau de la jeune mariee allant rejoindre son nouveau mari, les rameurs de l'embarcation etant les femmes de la famille du jeune marie! L'ethnie suivante a venir s'installer etait ceux qu'on appelle les Punti, locaux en cantonais. Ceux-ci occuperent les terres les plus propices a l'agriculture, et ne laisserent que les mauvaises, salees en bordure de mer, ou en pente sur les collines, aux arrivants suivants, les Akhas. Les Akhas viennent en fait du nord de la Chine, et leur nom signifie "invites" en Cantonais.

C'est en 1841,que les Britanniques arriverent a HK, puis la population augmenta par vagues successives d'immigration lorsque de grand evenements bouleversaient la Chine continentale: en 1911 avec la fin de l'Empire, en 1937 avec l'invasion Japonaise, et en 1949 avec la poussee des communistes. Le dernier evenement en date, le retour a la Chine de 1997, aurait aussi provoquait une grande phase d'immigration si les frontieres n'avaient pas ete bloquees: 150 nouveaux migrants seulement par jours sont autorises a venir s'installer a HK.


Revenons sur 2 elements marquant: l'arrivee des britanniques, en 1841, et celle des Japonais, en 1941.

Souvenons nous que la Grande Bretagne en ce debut de XIXeme siecle menait grand commerce en Asie par l'intermediaire de sa celebre Compagnie des Indes Orientales. Un probleme majeur de leur commerce etait une balance commerciale tres deficitaire avec la Chine: Ils leur achetaient de tout: the, soieries, porcelaines, etc. mais les Chinois n'etaient interesses par aucun des produits manufactures de l'Inde. La Grande Bretagne epuisait donc ses reserves d'argent en Chine, jusqu'a ce qu'une idee de genie germe chez un certain Jardine, noble et commercant anglais: "On va cultiver l'opium en Inde pour la revendre aux Chinois ensuite!" Et ca a marche! La balance commerciale s'est meme inversee, ce qui a bien sur bien embetes les Chinois. Ceux-ci ont rendu illegal le commerce de l'opium, et on limite les zones de commerce autorisees au etrangers a la seule ville de Canton. Mais la contrebande encouragee par les autoritees britanniques et les petites trafficants chinois n'y changea rien. Il faudra qu'en 1839 le responsable local de l'executif chinois a Canton donne l'ordre de detruire 20 000 caisses d'opium Anglais (ca rappelle la Boston Tea Party, vous trouvez pas?) pour que les Anglais aient enfin un pretexte pour attaquer la Chine et retablir un commerce comme ils l'entendaient. Ils font signer le traite de Nankin aux Chinois, traite qui stipule notamment que la terre de Hong-Kong sera cedee a perpetuite aux Britanniques...

La deuxieme arrivee etrangere, c'est celle des Japonais. Ceux-ci ont deja envahi Pekin en 1937 et ils arrivent a Hong-Kong fin 1941. Les Britanniques sont ecrases et la capitulation est signee le jour de Noel, le 25 decembre 1941. 3 ans et 8 mois d'occupations suivront. Les civils britanniques seront incarcerees, les Chinois renvoyes en large proportion (2/3 de la population) en Chine continentale. De la "repatriation" comme on dit en Anglais. Ce sera suite au largage des 2 bombes atomiques et la capitulation sans conditions des Japonais qui en suivra qui permettra au Commonwealth de remettre la main sur cette Ile precieuse.


Un point un peu plus amusant aborde dans le musee etait l'evolution des transports. D'abord la chaise portee par l'intermedaire de 2 longs batons en bambous. Puis le trickshaw, le pousse pousse quoi! Avec la roue, on passe de 2 a 1 porteur, mais surtout, celui-ci peut courir! Puis ce sera le tramway et tout ce qui en suivra...

Deux petites photos:

Celle-ci met en avant le phenomene de polderisation, le gain sur la mer, qui est en cours partout a HK


Celle-ci que HK etait la plaque tournante du commerce des coolies, ces travailleurs Chinois a tres tres bas salaire qui partait travailler a l'autre bout du monde, par exemple la construction des voies ferrees aux etats-unis, dans l'espoir de faire vivre leur famille avec le mince salaire percu.

On finit le musee avec un petit film sur la transmission de l'ile a la Chine. J'ai ete marque par l'air terriblement desabuse du prince Charles quand il prononce que la Grande Bretagne renonce a l'ensemble de ses responsabilites sur Hong-Kong...

Voila, c'est fini pour la pause culturelle, en avant pour les photos!

Je me suis rendu au petit port d'Aberdeen, au Sud-Ouest de l'ile, dont la principale particularite est de s'inserer profondement au fond d'une anse, ce qui le met a l'abri des redoutables typhons qui frappent la region. Heureusement car une partie des bateaux du port est en fait l'habitat de leurs occupants...


... par exemple celui-ci!


Certains bateaux sont tres beaux...


...d'autres tres faux comme ce gigantesque bateau restaurant qui s'impose au milieu du port


Puis j'ai continue ma route vers l'Est et je suis arrive dans le coin de Stanley, tout au Sud. D'une part la route est tres sympa, car on voit enfin vraiment la mer, la grande mer. On y voit aussi pas mal de petites plages comme celle-ci a Stanley. Ici c'est gentil, mignon, et le jus de fruit est trois fois plus cher que dans le centre!


Les plages s'ouvrent sur l'ocean, heu..., sur la mer de Chine meridionale!


Petite plage juste avant celle ou je me suis baigne


Et ca c'est la mienne, a peu pres au moment ou le soleil se couche, et avec un bouteille en plastique au milieu, comme un symbole du retour de HK a la Chine...

Demain matin, je prends le bateau pour une autre terre du colonialisme Europeen: Macao! Une heure en aeroglisseur, ca devrait le faire!

mardi 28 juillet 2009

Une journee sur l'ile de Hong-Kong

Toujours a Hong-Kong, voici les news du jour. Je suis dans un internet cafe dans lequel une dizaine de chinois derriere moi jouent a warcraft en reseau sans avoir coiffe leur casque audio, ca va etre dur de se concentrer pour ecrire sans trop de fautes d'orthographes! De toute maniere je n'ai pas acces aux accents et le clavier est recouvert de caracteres traditionnels, je m'excuse donc pour la suite.

A propos de l'internet cafe, il est assez amusant de se rendre compte que j'ai du passer par une minuscule porte et monter au 2eme etage de l'immeuble pour le trouver. Et je suis passe devant un bar, et un club. Et en fait, tout est comme ca dans les rues de Kowloon, les immeubles sont remplis, pas seulement de ghesthouses, mais aussi de restos, de bars, de cafes, de coiffeurs, de masseurs, etc., et il est dur pour eux d'avoir tous une devanture au rez de chaussee. J'ai alors compris l'utilite de la multitude de panneau qui flottent au dessus des rues: ils indiquent tout ce qui se trouvent dans les immeubles!

Ma rue


Et tout ses panneaux suspendus!


Mon programme de la journee etait d'abord de me trouver des dim sum pour le petit dejeuner. Les dim sum, mais qu'est ce que c'est? Ce sont tous ces petits plats generalement prepares a la vapeur: raviolis et petits pains en tout genre, dont on raffole a Canton et a Hong-Kong. Le souvenir de l'excellent petit resto de dim sum dans lequel nous avions pris le petit dej avec la famille a Canton m'a encourage a fouiner dans toutes les rues alentours jusqu'a enfin trouver ce que je voulais:

Dim Sum au petit dej!

Ma deuxieme envie pour la journee: vagabonder sur l"ile de Hong-Kong. Pourquoi j'insiste sur "l'Ile"? Parce que la province autonome de Hong-Kong regroupe plusieurs territoires, l'ile meme de Hong-Kong et la peninsule de Kowloon a laquelle elle fait face formant le grand centre actuel. Il m'a donc fallu prendre le passeur pour faire la traversee de cette magnifique baie d'Hong-Kong, et voir ainsi les grattes ciels d'en face se faire de plus en plus grand pendant que les grattes ciel de derriere suivaient le mouvement inverse...

Apres, ce sera un peu comme hier, une serie d'impressions de la journee, cette fois enrichie par beaucoup de photos.


Des sushis a 3 HKD (30 centimes d'euros), ca vaut le coup de faire la queue pour, meme a 11h30pm! D'ailleurs ici les rues sont tres calmes le matin, ca s'agite plus le midi, et ca se transforme en cohue a partir de 18h. C'est la guerre jusqu'a minuit, et subitement, tout ferme et il n'y a plus personne dans les rues.


S'il ne fallait qu'une raison de venir a Hong-Kong, ce serait celle-ci: les jus de fruit frais presses devant vous a tous les coins de rue pour 10 HDK!


La statue de Bruce Lee sur l'Avenue of Star avec vue sur la baie, et la city en arriere plan. L'Avenue of star est une replique de ce qui se trouve a Hollywood, mais version HK. On peut marcher sur les empruntes de mains de Jacky Chan, Chang Kar Wai, ...


La nouvelle star


Voici les vieux raffiots qui font les aller retour a longueur de journee entre Kowloon et l'ile de HK! Cela fait plus d'un siecle que le service est assure, a l'epoque, il n'y avait aucun gratte ciel en face. Le tunnel et le metro souterrain n'ont pas rendu les passeurs obsoletes, la foule continue a se deverser dedans, et moi aussi a mon plus grand plaisir!


Arrivee sur l'embarcadere d'en face, alors que le ciel est des plus menacants


Sur une grande avenue de la city. Sans doute la "Des voeux Avenue". On y remarque d'abord les tramwais qui circulent encore aujourd'hui et nous emmenent pour 3 bouchees de pain. Au dessus des tramways, le flyingover qui relie maintenant tous les grands buildings et permet de se deplacer dans la city sans avoir besoin de mettre le pied dehors! Impressionnant, mais cette idee de la cite du futur fait peur...


Le centre executif d'HK en vieille pierre survole par les gratte ciels. Autrefois occupe par les Anglais qui geraient la legation, aujourd'hui par les representants quasi designes par Pekin.


Les grattes ciels s'etalent de plus en plus, et remontent la montagne Victoria. Et ce sont des toutes petites rues qui filent entre ces buildings, on est loin de l'immensite absurde de toutes les avenues chinoises!


La tour Bank of China, l'une des 3 plus impressionnantes de la city. On peut y monter gratuitement jusqu'au 43eme etage...


...et beneficier d'une vue geniale sur le centre financier! La tour que l'on voit en face appartient a l'IFC et est la plus haute tour de HK. Les tours de l'ile sont baties beaucoup plus haut que sur Kowloon ou une hauteur limite etait imposee en raison du survol des avions, comme a Singapour. On remarque ensuite sur la photo en bas a droite une nouvelle etape de la polderisation de la baie de HK. Enfin au loin on apercoit le porc avec de tres nombreux navires. Magnifique point de vue!


Puis comme il faisait chaud et que malgre ma petite sieste dans la cathedrale Saint Paul j'avais encore envie de dormir, je me suis pose dans un tramway, celui qui allait le plus loin, histoire de bien dormir.


Photo prise au vol


Et je suis arrive en plein dans un marche. On y vendait des fruits. J'ai pu remarquer qu'ici, bien que l'Anglais, le Cantonais et le Mandarin soient les 3 langues officielles, en pratique, c'est le cantonais loin devant, tres tres loin devant, ensuite le mandarin, mais c'est ma chance, les sonorites du cantonais et du mandarin sont assez proches, et enfin tres tres a la traine, l'anglais. Je ne pense pas que les ecoles soient en anglais comme a Singap, mais je n'ai pas demande.

On vendait du poisson aussi, pas de la carpe, du vrai poisson. Et frais aussi! Mais bon, je n'ai pas de cuisine ici, ca attendra Taiwan.

Puis je suis rentre en metro jusqu'a Causeway Bay, et on est vachement bien accueilli a la sortie:

Bonjour!


D'ailleurs maintenant j'ai mon Octopus! Ils ont du copier l'Oyster Card Londonienne, sauf qu'ici en plus de pouvoir payer les bus, le metro, le tramway et le passeur, on peut aussi l'utiliser pour aller voir les expos, s'acheter a manger, etc. C'est trop bien!


Je suis rentre dans une librairire a la recherche d'un bouquin en Anglais, et certes, d'un peu de fraicheur, et j'y ai trouve un bon paquet de Lonely. Detail interessant, ici on trouve non seulement le Lonely de la Chine, interdit en Chine continentale car ne comportant pas Taiwan, mais aussi ceux de Taiwan et du Tibet! Comme quoi, le controle des libertes a Hong-Kong n'est pas encore au niveau. D'ailleurs c'est un plaisir de retrouver un internet debloque depuis que j'ai passe la frontiere (car il y a encore une frontiere), j'ai a nouveau un acces direct a mon blog et a Facebook.


Et comme la tombee de la nuit approchait, je me suis depeche de rentrer sur Kowloon pour admirer d'abord le declin du jour sur HK, d'autre part pour assister au spectacle son et lumiere qui suivait...








Je terminerai avec l'anectode tres surprenante du jour: je suis tombe sur Dennis Mak (more litterealy, I ran into him!) , ancien camarade de la BLCU de l'ete dernier avec qui j'avais ete voir les epreuves d'aviron des JO. Il est en stage a HK pour l'ete, et je l'ai apercu dans le gigantesque IFC: International Finance Center. Incroyable!

lundi 27 juillet 2009

Bonjour Hong-Kong !!!

Je suis a Hong-Kong! Je peine le croire, mais oui, me voici enfin arrive! Quelle excitation! Mais pourquoi tant d'excitation??

Pour arriver a le comprendre, remontons un peu en arriere. Ques sont mes premiers souvenirs de Hong-Kong?

Le tout premier, c'est sans doute ce reportage sur la 5 que papa regardait et sur lequel je me suis attarde aussi. Le reportage racontait le projet pharaonique de la construction du nouvel aeroport d'hong-Kong, l'ancien place sur la presqu'ile de Kowloon etant bien trop petit pour supporter le traffic de ce gigantesque hub asiatique. Il avait fallu le construire sur la mer, en creant une nouvelle terre, de facon artificielle. Allucinant, non?

Ensuite, c'est peu etre des restes des cours d'histoire de lycee. J'avais apris qu'Hong Kong etait l'un des 4 dragons asiatiques. Si je n'ai sans doute pas retenu longtemps qu'il s'agissait d'un pays dont l'essort economique fut etincelant au cours de la seconde moitie du XXeme siecle pour en faire une puissance economique de premier rang a la fin des annes 80, le fait qu'on le designe comme un dragon, ca, ca marque!

Apres les films de Kung Fu et Jacky Chan ont laisse entendre que les Hong-Kongais, il fallait pas leur chercher des noises. Les films de Wong Kar Wai, si jeme souviens bien de son nom, m'ont laisse des images plus enigmatiques de la ville.

Plus recemment, c'est le souvenir de cette miss de Sup'op qui me racontait sa jeunesse a HK alors que son pere dirigeait la zone asie pour l'entreprise leader productrice du jus d'orange en poudre (vous savez, ce qui donne le gout au Mucomiste!).

Plus proche encore, c'est Lu, cette petite chinoise virtuose pianiste d'origine de canton mais americanisee dansles rues de New York qui me serenait que je devais a tout pris aller a Hong-Kong, la ville qui l'avait impressionne le plus au monde...

Alors voila, aujourd'hui, j'y suis, et c'est fou fou fou! En vrac quelques impressions de cette fin d'apres-midi qui m'a vu arriver ici.

Le survol de la ville precedent l'atterissage est epoustouflant. Il parait que les avions depuis Shenzhen sont moins cher, mais juste pour ces 3 dernieres minutes de trajet, le surplus vaut le coup!

La piste construite sur le terrain completement polderise dont je vous parlais en preambule commence 5 metres derriere le rivage, c'est fou!

La route reliant l'ile de lantau, ou se situe l'aeroport, a Kowloon, emprunte des ponts suspendus magnifiques et qui me font oublier ma peur des pont chinois!

Les caracteres locaux ne s'ecrivent pas comme en Chine, et ne se prononcent pas pareil non plus d'ailleurs. Mais cela rajoute une excitation de plus a l'aventure!

On retrouve beaucoup d'Anglais, et on roule a gauche, comme a Singapour. heureusement qu'il est ecrit a chaque passage pieton ou regarder avant de traverser!!!

L'entree sur Nathan Road, dans Kowloon est folle, toujours! Il y a des trucs partout, des ecritaux, des gens, des carcteres, des lumieres, on ne sait ou donner de la tete! Et comme l'atmosphere est bien meilleur qu'en Chine continentale... D'ailleurs les pietons attendent le vert pour traverses, etrange...

Le billet de 10 HKD (dollar Hong-Kongais) ressemble a un billet de loterie.

Il pleut sur les trottoirs, mais pas dans la rue. bizare, bizare...

Il fait chaud, plus de 30 degres, humide, on sue beaucoup, mais il suffit de passer devant une boutique pour perdre 10 degres, la rue est elle meme climatisee!

Des Indiens nous accostent toutes les 2 minutes pour qu'on mange dans leur resto pendant qu'ils nous confectionnent une chemise!

Enfin, la vue de nuit sur l'ile d'HK depuis Kowloon est epoustouflante, et c'est sur elle que je vous quitte ce soir!

samedi 25 juillet 2009

Un week-end à la Chinoise en Mongolie Interieure

4 jours. C’est le temps qu’il nous aura fallu pour nous remettre de nos 3 semaines de voyages. Une petite cite interdite, un petit tour chez le tailleur, puis décidément, l’envie se fait trop forte. On ressort le Lonely, et on cherche une destination pour un week-end sympa avant que Jérôme et Mathilde ne disent au revoir à la chine. Xian? Non, l’armée en terre cuite n’intéresse que les vieux. Shanghai? Non, on a peur de l’éclipse. Taiwan? Non, c’est pas en chine, zut! Bon, allons voir du cote des envahisseurs alors: traversons un bon coup la grande muraille et partons à la recherche des steppes et des descendants de Gengis Khan: les Mongols!

Un bref topo historique avant de prendre l’avion: les Mongols, ici à Pékin, on les connait plus que de simple réputation. Illustres parmi les peoples nomades du Nord du pays, ils n’ont cessé de contrarier les desseins Chinois et furent une des causes principales de la construction d’une muraille unifiée sous les Qing puis les Han, au nord du pays. D’escarmouches, les attaques périodiques se transformèrent en guerre de masse et invasion sous l’ère des Khans, Gengis d’abord (mais celui-ci a surtout impressionné l’ouest du continent eurasiatique), Kubilaï, son petit fils, ensuite, qui accomplit la réelle conquête de la Chine, et se proclama empereur d’une nouvelle dynastie, celle des Yuans, en 1276. C’est d’ailleurs ce dernier, Kubilaï Khan qui fit de Pékin la capitale de l’empire (Mongol a ce moment là) en oubliant pour le moment sa capitale, beaucoup plus au nord, pour mieux contrôler les chinois.

Kubilaï Khan

L’invasion d’ailleurs, ne s’arrêta pas à Pékin. Tout le sud de la Chine fut conquis, auxquels de nombreux territoires se rajoutèrent, notamment le Tibet, et le Vietnam. Il faudra cependant moins d’un siècle au chinois pour reprendre des forces, des vastes vagues d’insurrection renversèrent les Mongols et amenèrent la dynastie Ming au pouvoir en 1369. Le Tibet ne resta pas terre chinoise pour autant. Au contraire, il resta très proche des Mongols, et le lamaisme tibétain influença grandement les cavaliers du nord. C’est d’ailleurs Altan Khan, un descendant du grand Gengis, et toujours a la tête de son pays, qui appela le dirigeant tibétain de la secte Gelugpa, aussi dit secte des bonnets jaunes, pour en faire le Dalaï-lama, Dalai venant du Mongol et signifiant Océan. A ce moment la, quarante pour cent des Mongols vivaient une vie monastique! L’image est bien loin de celle du cavalier chevauchant a travers les steppes…

Aujourd’hui, la Mongolie est bien loin de sa puissance d’autrefois. Pis, une partie de son territoire est aux mains de la Chine! Cette région chinoise, appellée Mongolie intérieure, a d’ailleurs été largement repeuplé a grand renfort de han, mettant les membres de la minorité mongole…. en minorité. Si les villes ressemblent ainsi aux traditionnelles villes chinoises, il suffit d’en sortir pour voir ressurgir l’esprit mongol: des vastes étendues herbeuses (grasslands) sur laquelle sont élevés des chevaux par milliers, et des déserts de sable, sillonnés par des chameaux, doux souvenirs de la route de la soie qui passait par ce territoire.

Bon, maintenant que l’on sait un peu plus a quoi s’attendre, il est tant d’embarquer (Bès oui, il semble impossible d’obtenir des couchettes dans les trains de nuit pour la Mongolie intérieure) pour Hohhot, capitale provinciale. Mais pour l’occasion, on tente une nouvelle compagnie: China United Airlines, ancienne compagnie aérienne de l’armée chinoise, et dont tous les vols se font à partir d’un ancien aéroport militaire, une vingtaine de km au sud de Pékin.

Notre avion, et un Chinois pas content que je prenne des photos


Bien que Wikipedia ne fasse mention d’aucun accident dans l’histoire de la compagnie, et bien que l’on embarque dans un bon Boeing et pas dans un affreux coucou russe, on n’est pas trop rassuré quand on est secoué, et très secoué, les longues minutes avant l’atterrissage. L’atterrissage s’est finalement bien passé, et on a bien remarque que le relief et le climat sont largement propices aux turbulences: un soleil qui tape très fort sur un sol quasiment nu. Les ascendances de multiplient, et c’est le paradis du planeur, peut être un peu moins du Boeing.

Bref, nous voici à Hohhot. Le taxi essaie de nous rouler, il nous aura pas comme ca. Le suivant, oui. On jette nos sacs dans un hôtel à coté de la guerre, on réserve vite fait une agence qui nous emmènera les jours suivants dans les grasslands et dans le désert, et on se jette sur les coins sympas de la ville. Nos impressions: la ville est agréable, moins d’agitation, même si les klaxons hurlent toujours autant. Deux influences majeures se distinguent: musulmanes et bouddhistes! Mélange surprenant, sauf quand on se souvient de l’influence tibétaine, et de la localisation de Hohhot sur la route de la soie. Quelques photos:

大昭寺, la grande Lamaserie de Hohhot


Mathilde appelant la chance en touchant les défenses de l'éléphant

En face de la Lamaserie

Vendredi matin, on part avec une agence négociée à 300 Y par personne pour 2 jours d’excursion: grasslands et nuit dans une yourte pour le premier jour, désert pour le second. 2 heures de route et nous voici dans le grassland le plus proche de la ville: Xilamuren (希腊穆仁草原). Le vert terne de l’herbe folle qui pousse sur une terre très aride s’étend sur un relief légèrement vallonné et à perte de vue. Certainement difficile à rendre en photos, en tout cas, on en a plein les yeux!

De l'herbe et des nuages à perte de vue!


Jérôme et Mathilde me convainquent de nous laisser dépouiller et d’aller faire comme tous les touristes chinois: un tour a cheval.

Les chevaux attendent les touristes par centaines!


Chevaux mongols


On enfourche la monture, et au galop!

Enfin, pas trop vite quand même ;-)

Premier scenic spot de notre balade à cheval: un kern Mongol (敖包)

L’après-midi, petite sieste, instant bouquinage, et balade en solo à travers champs pour vraiment profiter du lieu. Je décide de suivre une direction. Il me faudra traverser un cours d’eau et sauter par dessus une dizaine de clôtures, mais j’aurais vu des herbes basses, des herbes hautes, des vaches, des chevaux… et des chameaux!


C'est décidé, je pars tout droit!

En me retournant, voici notre village de Yurts

Voici les chameaux!


L'herbe est toujours plus verte dans le jardin d'à coté...

Soleil et nuages en fin d'après-midi


Petit monument bouddhiste


Courses de chevaux


La nuit dans la yourte est géniale, quoi que bien fraiche! Des que le soleil disparait derrière l’horizon, qu’est ce qu’il fait froid! D’ailleurs, les visiteurs ne viennent en Mongolie intérieure qu’en juin, juillet, aout, le reste du temps, il y fait un froid sibérien! A 6 heures, soit prés de deux heures après le lever du soleil, on repart, cette fois pour le désert.


On arrive en fait dans un véritable parc d’attraction du désert, a Kubu. On peut faire de la 4*4, du quad, de la luge, de la tyrolienne, du chameau, etc. Tout ca en payant des sommes faramineuses pour le standard chinois. Mais ce n’est pas le chinois moyen qui visite la Chine, c’est le nouveau riche chinois. Et voyager en Chine pour lui, c’est essentiellement constater, et en groupe:

C’est d’abord aller sur le lieu touristique dans le but de constater qu’il existe, se faire prendre un petit coup en photo, payer pas mal de frics pour montrer qu’il est riche… et puis voila! Typiquement ici il fait 11 heures de train, plus 3 heures de bagnole, pour rentrer dans un parc construit a l’entrée même du désert où sont ramassés tous les touristes de la région voulant voir le désert. Et on ne fait pas 5 m à pied pour sortir du sentier battu, pour quoi faire? Bref, ils me donnent l’impression d’apprécier les lieux juste en constatant qu’ils sont bien là, pas en cherchant à profiter du lieu… de notre point de vue français, c’est étonnant.

Ensuite, ils vont tout faire en groupe. Pas d’initiative personnelle, on suit le groupe et on voit comme tout le monde ce que la guide veut bien nous montrer. Trop peur d’aller voir quelque chose de soi-même, ou simplement un désintérêt complet? En tout cas le tourisme est un exemple mettant en valeur que le besoin de liberté est beaucoup plus ancré chez le français que chez le chinois.

Tout ca pour dire que le programme de groupe dans le désert, ca nous a pas trop plu, et on s’est un peu disputé avec la guide, d’autant plus qu’elle ne nous disait rien du programme et imaginait que l’on serait content en suivant comme des chiens. On a finalement réussi à se démarquer des chinois et profiter un peu de ces premières dunes du désert, dunes magnifiques, qui n’ont rien à envier à celles du Sahara! Profitez en photos…

Voici notre jeep qui va nous envoyer dans tous les sens sur les première dunes du désert

Jérôme, Mathilde et leurs nouveaux amis


C'est parti pour la route de la soie!


La route a l'air longue...


très longue...


Heureusement, ils ne seront pas les seuls à la faire!


Hé, ho, stop, on arrête les conneries et on rentre à Pékin!